2022 : clap de fin.

31 décembre 2022
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Pour finir cette année je vous propose un petit tour en dehors de nos Pyrénées Orientales, souvenir de l’escapade des Balladins de la Castellane au mois d’octobre.

De l’Aveyron à la Lozère.

Nous voilà à la Couvertoirade. Son château est le seul érigé par les templiers en France, probablement au XIII ème siècle. Après la dissolution de l’ordre des Templiers la cité de la Couvertoirade est remise aux Hospitaliers. Pendant la guerre de cent ans ils construisent les remparts pour protéger la population.
Le village a conservé son architecture traditionnelle où prédomine la pierre locale, la lauze.
Quelques toits de tuile, parfois un peu fatigués, voisinent avec les toits de lauze.
Après les pierres travaillées par les hommes nous nous baladons au milieu de pierres sculptées par la nature, sur le site de Montpellier-le-vieux.
Un parcours malheureusement écourté car le temps nous est compté.
Dans la roche d’étranges créatures semblent nous épier.
Que voyez-vous ? Je vous laisse libre de choisir votre interprétation.
Notre entrée en Lozère a un petit air de Mongolie. Nous avons de la chance : en cette fin de journée les chevaux de Przewalski se sont rapprochés de la route, à portée d’appareil photo.
Ce petit cheval a été introduit en Lozère dans le cadre d’un programme scientifique visant à le préserver. Alors qu’il avait disparu à l’état sauvage, grâce à des réintroductions en Mongolie, sa terre natale, il est désormais passé du statut d’espèce « éteinte dans la nature » au statut « d’espèce en danger ».
Le cheval de Przewalski est un lointain ancêtre de nos chevaux domestiques ; il a certainement servi de modèle aux artistes qui ont orné les grottes de Lascaux.
Et nous voilà posés à Pont de Monvert où nous passerons les deux nuits de notre séjour.

A l’assaut du Mont Lozère

Difficile de se perdre, même par temps couvert : tout le parcours est jalonné de cairns / menhirs.
Le Mont Lozère est réputé pour être un belvédère avec vue à 360 ° sur les Alpes, les Pyrénées, le Cantal, le Mont Aigoual, le mont Ventoux et tant d’autres. Mais pour le moment nous voyons avec inquiétude s’étendre la mer de nuages à nos pieds
Petits balladins perdus dans l’immensité. Et finalement nous aurons droit au panorama par petites séquences, en fonction du mouvement des nuages. Cela ajoute au charme de la découverte.
Nous sommes le 5 octobre et ici ce devrait presque être l’hiver ! Mais le réchauffement climatique est là et nous a offert le spectacle des hêtres jaunissant.
Un champ de coquelicots ? Non , nous n’en sommes pas encore là, heureusement ! Les myrtilliers à perte de vue, se sont parés eux aussi de leur manteau automnal. Grandiose !
Une fois le dénivelé du Mont Lozère avalé il nous reste du temps et de l’énergie pour aller voir la cascade de Runes. ¨Même si son débit est moins important cette année en raison de la sècheresse elle est impressionnante avec près de 60 m de hauteur totale.
Jolie draperie qu’illumine un arc-en-ciel : il faut me croire sur parole, moi je le vois très bien !

Déjà le départ !

Notre itinéraire de retour passe par le hameau de Soubeyran, devenu symbole de la révolte des Camisards qui a embrasé les Cévennes sous le règne de Louis XIV.
La maison natale du chef camisard Rolland héberge le musée du Désert où nous avons été initiés par un guide enthousiaste, très volubile. Difficile à suivre pour nos amis britanniques !
La maison d’origine a été gardée dans son authenticité et voisine avec bonheur avec le nouvel espace moderne.

Et le bonus.

Pour boucler cette année quelques images « coup de cœur » d’un automne qui a tardé à nous offrir ses belles couleurs.

Douce lumière sur le lac de Vinça.
Restons sur le thème de l’eau avec le pont sur la Têt à Rodès et son reflet.
Bain de pattes pour ce héron peu farouche.
A Sainte Colombe- la – Commanderie les vignes se colorent enfin ; nous sommes le 1er décembre !
Sous la lumière dorée des derniers rayons de soleil le clocher de Saint Martin du Canigou s’illumine.
Un voile nuageux s’étend au-dessus du plateau de Ropidère, à Rodès.
Chez nous tout finit par le Canigou. On ne peut pas trouver mieux pour vous souhaiter une bonne année 2023, pleine de belles balades et de beaux paysages.